Bonjour tout le monde!

Alors que mon dernier billet culture date du mois dernier, j’ai déjà de belles expositions à vous présenter! Cinq nouvelles expositions très différentes mais passionnantes qui m’ont toutes fait découvrir de nouveaux artistes ou redécouvrir certaines thématiques. Du splendide Musée Picasso à la Monnaie de Paris en passant par l’atypique Musée de la Chasse et de la Nature, je vous propose cinq expositions fascinantes dans cinq lieux incontournables.

Calder-Picasso – Musée Picasso

Je démarre avec cette splendide exposition qui met en avant les oeuvres de deux artistes autour d’une même thématique, le vide. Je n’étais pas retournée au Musée Picasso depuis quelque temps et je suis toujours autant sous le charme de ce bâtiment incroyable qui met particulièrement en valeur les mobiles de Calder dans cette exposition. Je me suis laissée porter par les différentes installations au fur et à mesure de l’exposition et j’ai été complètement séduite par la scénographie, très réussie. C’est une très belle exposition autour d’une thématique passionnante à ne pas manquer, ne serait-ce que pour découvrir ce bâtiment somptueux. 

« Alexander Calder (1898-1976) et Pablo Picasso (1881-1973) – deux des figures les plus novatrices de l’art du XXe siècle – ont réinventé entièrement la façon d’appréhender les grands thèmes artistiques. Établir un dialogue entre les deux créateurs offre des possibilités infinies, mais un lien essentiel se tisse plus particulièrement dans leur exploration du vide, ou de l’absence d’espace, que les deux artistes ont respectivement abordé à travers leurs œuvres, de la silhouette jusqu’à l’abstraction. Calder et Picasso jouent tous deux avec les particularités qui existent à présenter et représenter le non-espace, que ce soit en donnant forme à une soustraction de masse, comme dans les sculptures de Calder, ou en exprimant les contorsions du temps, à l’instar de nombreuses représentations de Picasso. Calder s’empare de la question du vide avec une curiosité et une ambition intellectuelle, en mobilisant des forces inédites qui défient les limites dimensionnelles. Picasso, lui, personnalise cette exploration en y intégrant une dimension plus subjective. L’exposition présente environ 120 œuvres qui permettent d’étudier dans une perspective élargie comment ces deux artistes, chacun à leur manière, ont traité cette question du vide et défié le mouvement des masses. »

Calder-Picasso – Musée Picasso – 5 Rue de Thorigny – 75003 Paris – Jusqu’au 25 août – Plus d’infos ICI

Thomas Schütte, Trois Actes – Monnaie de Paris

Décidément, expositions après expositions, la Monnaie de Paris ne cesse de me surprendre! Je ne refuse jamais leur invitation de visite privée tant je suis certaine d’être surprise et de faire de belles découvertes à chaque fois! Après Grayson Perry, le 11 Conti propose cette fois-ci une exposition inédite consacrée au travail de l’allemand Thomas Schütte, rarement exposé puisque l’artiste est plus ou moins en conflit avec le système et le marché de l’art. De mon coté, je ne connaissais pas du tout son travail et j’ai découvert un artiste fascinant dont le travail est à la fois puissant et amusant et le message toujours fort. Ses oeuvres se ressemblent tout en étant à la fois très différentes dans la forme, la technique et les matériaux utilisés. Le très bel espace de la Monnaie de Paris fonctionne à merveille avec ses oeuvres et les met particulièrement en valeur, encore une fois, je recommande chaudement cette exposition aussi étonnante que passionnantes! 

« Le 11 Conti – Monnaie de Paris organise la première rétrospective parisienne de l’artiste allemand, majeur et inclassable, Thomas Schütte (né en 1954 et vivant à Düsseldorf). Élève de Gerhard Richter à la Kunstakademie de Düsseldorf jusque dans les années 80, il est aujourd’hui reconnu comme l’un des principaux réinventeurs de la sculpture. Cette rétrospective est intitulée, « Trois Actes », traduction de Dreiakter, œuvre la plus historique de l’exposition, datant de 1982 et appartenant aux collections du Centre Pompidou. Le choix des œuvres témoigne de sa troublante et grinçante analyse de l’organisation de la société et de son impact sur les individus. L’exposition construite en trois temps, de manière thématique, inclut la présentation de plusieurs séries majeures de son travail comme les United Enemies, les Aluminium Frau et Vater Staat ainsi que des œuvres inédites. »

Thomas Schütte, Trois Actes – Monnaie de Paris – 11 Quai de Conti – 75006 Paris – Jusqu’au 13 juin – Plus d’infos ICI

Oracles – Jean Michel Othoniel – Galerie Perrotin

Si je fréquente assez peu de galeries parisiennes, surtout car l’accueil n’y est pas toujours très souriant et serviable, certaines arrivent à me faire passer au dessus de cela et c’est notamment le cas de la Galerie Perrotin, qui propose toujours d’excellentes expositions. Cette fois-ci, j’y allais pour découvrir Oracles, une nouvelle série d’oeuvres de Jean-Michel Othoniel, dont j’aime follement le travail. Une fois de plus, je n’ai pas été déçue! Parfait pour une pause culturelle rapide entre deux rendez-vous!

« « La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! ». De la Genèse aux récits d’Hérodote, entre l’histoire et le mythe, la Tour de Babel et son effondrement nourrissent l’imaginaire. Que reste-t-il de cette ziggourat, utopie architecturale et lien symbolique entre le ciel et la terre ? Qu’ont fait les hommes des millions de briques qui la constituaient ? Quelles nouvelles utopies ont-ils édifiées après la chute de cet espoir déçu ? Telles sont les interrogations qui nourrissent les dernières œuvres de Jean-Michel Othoniel présentées pour la première fois à la galerie Perrotin à Paris. « 

Oracles – Jean Michel Othoniel – Galerie Perrotin – 76 Rue de Turenne – 75003 Paris – Jusqu’au 8 juin – Plus d’infos ICI et ICI

Chasseur d’images, Mircea Cantor – Musée de la Chasse et de la Nature

A l’image de la Monnaie de Paris, c’est désormais également un réflexe d’aller découvrir la nouvelle exposition en cours du Musée de la Chasse et la Nature qui me fait, là encore, découvrir à chaque fois de nouveaux artistes contemporains ou qui propose une réflexion passionnante  un sujet, comme la fait Sophie Calle l’année passée par exemple.  Cette fois-ci, c’est une découverte totale et très intéressante du travail de l’artiste roumain Mircea Cantor qui s’attache ici à créer autour de la notion de territoire. C’est un thème étonnant qu’il aborde à travers plusieurs médiums tous plus intéressants les uns que les autres. Pour ma part, j’ai adoré découvrir le travail atypique de cet artiste et je vous recommande d’aller faire un tour vous aussi dans ce musée tout aussi atypique avec son côté « cabinet de curiosité » et dont il faut profiter un maximum les prochains mois, puisque le musée fermera bientôt ses portes pour rénovation!

« Dans le cadre de la Saison France-Roumanie 2019 qui vient célébrer le centenaire de la création de la Roumanie moderne et coïncide avec la Présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne, le musée de la Chasse et de la Nature offre une carte blanche à l’artiste Mircea Cantor. Artiste de renommée internationale et figure majeure de l’art contemporain roumain, Mircea Cantor a remporté le Prix de la Fondation d’entreprise Ricard en 2004, puis le prestigieux Prix Marcel Duchamp en 2011. Pour sa « carte blanche » au musée de la Chasse et de la Nature, Mircea Cantor s’intéresse à la notion de « territoire ». « 

Chasseur d’images, Mircea Cantor – Musée de la Chasse et de la Nature – 62 Rue des Archives – 75003 Paris – Jusqu’au 31 mars – Plus d’infos ICI

La collection Courtauld – Fondation Louis Vuitton

Je termine avec cette très belle collection présentée en ce moment à la Fondation Louis Vuitton, où je traine toujours un peu avant d’aller, la faute surtout au fait qu’elle soit un peu excentrée, car j’aime beaucoup cet endroit qui mêle parfaitement classique, moderne et contemporain. Après avoir raté la précédente exposition que l’on m’avait pourtant recommandé à maintes reprises, j’ai fait en sorte de ne pas manquer celle-ci et je suis contente de m’être déplacée car effectivement, la collection est absolument splendide! Cela dit, je regrette le fait qu’elle ai été exposée dans les salles les plus sombres, c’est un peu dommage. J’en ai également profité pour faire un tour dans les collections permanentes et bien sur aller découvrir l’oeuvre ensorcelante de l’artiste japonais Yayoi Kusama dont tout le monde parle et qui est effectivement à voir, une véritable expérience à vivre pendant 40 secondes!! 

« L’exposition présente la collection de l’industriel et mécène anglais Samuel Courtauld, l’une des plus significatives collections de peintres impressionnistes, rassemblés pour la première fois à Paris depuis 60 ans. L’exposition témoigne de l’extrême exigence et de l’engagement artistique de Samuel Courtauld. Elle réunit quelque 110 œuvres – dont une soixantaine de peintures, mais aussi des œuvres graphiques, ayant toutes appartenu à Samuel Courtauld et majoritairement conservées à la Courtauld Gallery ou dans différentes collections publiques et privées internationales. Elle présente également un ensemble de dix aquarelles de J.M.W. Turner qui ont appartenu au frère de Samuel Courtauld, Sir Stephen Courtauld. »

La collection Courtauld – Fondation Louis Vuitton – 8 Avenue du Mahatma Gandhi – 75116 Paris – Jusqu’au  17 juin – Plus d’infos ICI

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